La Pipistrelle est née en avril 2015 du rêve d'un couple qui souhaitait ouvrir un petit boutique-hôtel de charme dans la capitale luxembourgeoise. Après de longues recherches pour trouver un bâtiment adéquat, le couple tombe sous le charme d'une maison troglodytique dans le Grund. Une année et demie de très gros travaux s'en suit et l'hôtel ouvre enfin.
Le nom, quant à lui, s'impose presque de lui-même. La maison, dont façade date du 18e siécle, étant à flan de rocher, il est un hommage à une petite chauve-souris de nos régions, qui peuple apparemment aussi les casemates : la pipistrelle. Le nom de la petite chauve souris se décline ainsi dans la décoration design du lieu puisque sur le comptoir de la salle des petits déjeuners et dans les chambres trônent les célèbres lampes iconiques " Il Pipistrello " (chauve-souris, pipistrello en italien) créées en 1965 par la designeuse italienne Gae Aulenti et considérées aujourd'hui comme des objets phares du design industriel.
Idéalement située, à deux pas du centre ville, La Pipistrelle se compose d'une salle de petit déjeuner au rez-de-chaussée et de quatre suites spacieuses de 30 à 40 mètres carrés réparties sur les quatre niveaux et dont les noms rendent hommage à l'histoire du pays : Grand-Duc Jean, Grande-Duchesse Charlotte, Guillaume et Gëlle Fra. Chacune des suites est dotée d'un confort optimal avec une salle de bains ultra moderne, un espace lounge équipé du wifi, d'une télévision et d'un espace chambre avec un grand lit double. Pendant la belle saison, les hôtes ont la possibilité de prendre le petit-déjeuner sur la magnifique terrasse ensoleillée devant l'hôtel tout en profitant d'un site classé par l'UNESCO.
Rencontre avec Françoise Konsbruck-Schmitz, propriétaire.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Notre premier projet est de créer une extension à notre petit hôtel. Pour l'heure, il ne s'est pas encore concrétisé car malheureusement le prix de l'immobilier constitue un frein majeur à sa réalisation. Puis, nous aimerions également organiser des dîners ponctuels, peut-être une fois par mois, avec un chef qui proposerait un seul menu. Ces dîners se feraient en petit comité, avec une quizaine de personnes, car la taille de la salle à manger de La Pipistrelle ne nous permet pas d'accueillir plus de monde.
Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière ?
Nous sommes fiers d'avoir réalisé un petit bijou d'architecture, ainsi qu'un concept relativement unique au Luxembourg, dont nous pouvons faire profiter le monde entier !
Quels sont les défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur ?
Dans l'hôtellerie, nous devons toujours proposer des prestations irréprochables, que ce soit au niveau de la propreté ou de l'accueil. Tout doit toujours être parfait. Pour conserver ce haut niveau d'exigence et pour satisfaire au maximum nos hôtes, nous avons déjà rénové les sols des chambres et changé certaines pièces de décoration.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Nous souhaiterions que le quartier du Grund soit mieux mis en valeur. La rue St Ulric est un vrai boulevard sur lequel les voitures roulent trop vite et la situation n'attire aucunement les commerces. Le Grund est un petit joyau et "les vieux quartiers et fortifications" de la ville de Luxembourg ont été inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Le site est exceptionnel et nous souhaiterions qu'il y ait plus de petits commerces qui y auraient certainement leur place et qui rendraient le quartier plus vivant. Un projet de "shared space" qui engloberait la rue St Ulric a été proposé à la ville par le Syndicat du Grund. Il est actuellement à l'étude, mais nous aimerions vraiment qu'il voit le jour.
Texte: Corinne Briault - Photos: Pierre Guersing