1COM GROUP - L'appétit d'entreprendre

Visites d'entreprises
Steve Darné, associé 1Com Group ; Lucien Bechtold, responsable de l’Espace Entreprises de la Chambre de Commerce ; Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce. La Brauerei – Big Beer Company reprend quant à elle tous les codes de l

S’ils prospèrent dans les établissements de restauration, Steve Darné et Jean-Claude Colbach n’ont pas que cette corde à leur arc et ne sont jamais à court d’idées. Le groupe 1Com qu’ils ont fondé est à leur image : dynamique. Il rassemble aujourd’hui près d’une quinzaine d’établissements éclectiques… et à succès !

Bien moins dans la lumière que certains autres jamais avares des unes de la  presse business, Steve Darné et Jean-Claude Colbach n’en sont pas moins de redoutables « serial entrepreneurs » qui font mentir toutes les statistiques sur l’entrepreneuriat au Grand-Duché : 1Com Group (lire « OneCom ») n’est pas une affaire familiale, les deux entrepreneurs à la tête du groupe n’ont pas la cinquantaine et ils sont actifs sur la place depuis plus de 20 ans. L’Aka Cité, Le Sud, Am Clubhaus, Nemo’s, Brauerei – Big Beer Company, Fitness Zone, RockBox, Oishii, Gino’s, Quality & Design, Concept Company, Global Properties, le récent Zulu Blanc et Yoyo sont autant d’entités du groupe 1Com.
Omniprésentes dans des secteurs aussi variés que la restauration, la vie nocturne, les loisirs, l’immobilier et autres services aux entreprises, les entités du groupe sont souvent devenues des adresses incontournables au Luxembourg. Si l’aventure du tandem a débuté il y a une vingtaine d’années avec le Pulp discothèque, près d’une quinzaine d’établissements sont passés entre leurs mains (et pour certains s’y trouvent toujours) : le Casablanca, Am Clubhaus, Humphrey’s, La Grappa, le Jah Bar, Le Set, le Rock Box... Autant d’adresses qui font ou ont fait vibrer les noctambules ou régalé les amateurs d’ambiance conviviale et de bonne chère. Avec toujours le même leitmotiv qui les inspire depuis leur début : « changer pour évoluer, et toujours s’adapter, comme des caméléons. Depuis le départ, c’est notre façon de faire, trouver toujours de nouveaux challenges pour ne pas s’ennuyer », explique Steve Darné.
Inséparables depuis des années, Steve Darné et Jean-Claude Colbach ne sont toujours pas rassasiés. De réussites éclatantes en projets en incubation, le duo reste animé d’un appétit inextinguible. Tous leurs projets réunis sous un même emblème, la société 1Com, ils continuent d’élargir leur éventail d’activités, au gré des rencontres, des envies, des sollicitations. Toujours en éveil, à l’affût des niches, les deux quadragénaires restent extrêmement réceptifs aux nouvelles opportunités ou aux start-upers. Preuve de leur dynamisme, 1Com Group compte aujourd’hui quelque 200 salariés pour un chiffre d’affaires avoisinant les 13 millions d’euros pour 2014.

Entretien avec Steve Darné, associé 1Com Group.

Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
« Depuis le 1er novembre, nous louons également l’espace situé à côté de Yoyo et nous travaillons à un projet d’extension. Et évidemment, nous avons beaucoup d’idées que nous souhaiterions concrétiser. Rajouter de l’espace à l’aire de jeux de Yoyo, créer une crèche atypique, totalement novatrice dans le sens où elle proposerait des prestations et des services inédits pour les enfants et les parents : une conciergerie, un parc avec des animaux… les pistes ne manquent pas ! Puis nous avons aussi les ouvertures de deux nouveaux établissements à Esch-sur-Alzette, Oishii, un restaurant japonais, et Gino’s, dans le théâtre d’Esch, un bar lounge dont la décoration s’inspire des années 1920-30 aux États-Unis, période de la prohibition et qui accueillera des événements liés au théâtre. Nous avons toujours beaucoup de projets en gestation, mais nous faisons attention à conserver une certaine constance dans la qualité de ce que nous proposons et surtout, à ne pas mettre en péril avec de nouveaux projets tout ce que nous avons construit jusque-là.

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?
« C’est difficile à dire. Nous sommes fiers de tous nos projets et d’aucun en particulier car tous ont leur propre vie. Ils sont tous complémentaires et indépendants les uns des autres. Ils ne se font pas concurrence, car ils ont été développés sur des concepts bien distincts. Tous nos établissements ont une valeur, car ils représentent tous une étape et un succès pour nous. Est-ce que vous demanderiez à un artiste-peintre quelle est sa toile préférée ? S’il les a peintes, c’est bien que toutes ses toiles étaient importantes pour lui et qu’il a pu peaufiner son art au fur et à mesure de ses peintures.

Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d’activité ?
« Le plus grand défi est sans aucun doute celui de la gestion du personnel. Trouver les personnes qui ont la même vision que nous et qui sont prêtes à donner le meilleur d’ellesmêmes pour que l’entreprise puisse évoluer, c’est un challenge au quotidien. Je compare souvent cela à une équipe de football.
Sans son équipe, l’entraîneur n’est rien, sans nos 200 salariés, nous ne serions rien, car c’est aussi à eux que nous devons nos succès, mais sur le terrain, si la moitié de l’équipe manque à l’appel, on ne peut pas gagner le match non plus !

Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d’activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
« Ce serait d’enlever toute ‘tentation’ à ceux qui profitent du système ! Pour le bien-être de tous les salariés, nous avons créé un système dont certains n’ont que trop bien compris les mécanismes et, je pense, abusent sans complexe ! Je serais assez curieux de savoir combien tous ces abus coûtent chaque année à l’État. C’est dommage, car cela pénalise tout le pays.
Le gouvernement devrait réfléchir à une façon de remotiver les forces vives, de sanctionner les abus, pour que le Luxembourg soit encore plus performant et dynamique et que les aides et prestations bénéficient à tous, mais d’une façon juste.
La Chambre de Commerce pourrait agir en ce sens auprès du gouvernement. »

Yoyo en quelques chiffres...

  • Parc indoor avec restaurant
  • Enfants à partir de 3 ans
  • 5.000 m2 actuels
  • Toboggan avec chute de 9 mètres
  • Investissement de départ de1,2 million d’euros
  • Possibilité actuelle d’accueil de 2.000 enfants par week-end

 

Texte : Corinne Briault - Photos : Pierre Guersing et 1Com