Forum économique mondial (WEF)
Le Forum économique mondial (WEF) vient de publier cette semaine l’édition 2015 de son rapport bisannuel « Travel & Tourism Competitiveness Report » qui classe 141 pays par ordre d’attractivité et de capacité à développer leur secteur du voyage et du tourisme. Cette année, les pays touristiques les plus compétitifs sont l’Espagne, qui mène le classement pour la première fois, la France et l’Allemagne. L’Europe reste une destination touristique de pointe avec 6 pays européens dans le top 10 du rapport.
Malgré un recul de trois places par rapport à l’édition 2013, le Luxembourg apparaît au 26e rang et présente des nombreux points forts. Six des quatorze indicateurs de compétitivité du Grand-Duché entrent même dans le top 10 : l’environnement durable (4e place ; score de 5,23 sur 7), l’environnement des affaires (6e place ; score de 5,73), la sécurité et la sûreté (6e place ; score de 6,46), la « ICT readiness » (7e place ; score 6,09), les infrastructures routières ferroviaires et portuaires (8e place ; score de 5,73) et l’ouverture à l’international (9e place ; score de 4,25).
En tant que pays avancé, le Luxembourg ne connaît pas de difficultés en matière de santé et d’hygiène. Il se positionne également favorablement pour ce qui est des ressources humaines et du marché du travail (21e place ; score de 5,2). Néanmoins, il est recommandé de faire un effort en matière de flexibilisation du droit du travail, d’améliorer les compétences de la main d’œuvre disponible et d’encourager davantage l’emploi féminin.
Pour quatre indicateurs, le Grand-Duché affiche des résultats médiocres qui peuvent le plus souvent être attribués à la petite taille du pays. Ainsi, il est par exemple mal classé pour l’indicateur relatif aux ressources culturelles et voyage d’affaires (66e place ; score de 1,6) à cause de son nombre limité de sites culturels du patrimoine mondial et de grands stades sportifs. Concernant les ressources naturelles (60e place ; score de 3,1), le Luxembourg obtient un score mitigé surtout pour le nombre réduit de sites naturels du patrimoine mondial. En ce qui concerne les infrastructures de services touristiques (53e place ; score de 4,7) la note décevante est principalement due au nombre réduit de guichets automatiques acceptant des cartes de crédit, ce critère étant pour le moins douteux aux yeux de la Chambre de Commerce. Le positionnement pour l’indicateur des infrastructures du transport aérien (44e place ; score de 3,6) est également lié à la petite taille du pays.
Des efforts considérables restent à déployer notamment au niveau de la priorisation du secteur du tourisme (62e place ; score de 4,6) et de la compétitivité des prix (108e rang ; score de 4,1). Il convient donc d’améliorer nos performances dans ces domaines pour devenir un véritable champion du tourisme dans les années à venir. Les jalons sont posés, des nombreux changements en matière de politique de promotion touristique sont prévus : citons par exemple la réorganisation de l’Office national du tourisme et la mise en place d’une structure nationale pour le tourisme d'affaires et de congrès, le cluster Mice pour « meetings, incentives, conventions and exhibition ».