Un pavillon luxembourgeois et une visite accompagnée enthousiaste

Salon Euromaritime

Luxembourg était à l'honneur via la présence d'un pavillon national, mis en place par le Cluster maritime luxembourgeois, le Commissariat aux affaires maritimes et la Chambre de Commerce Lors de la réception officielle organisée sur le pavillon luxe

Le 1er février dernier, la Chambre de Commerce, via le Business Club France-Luxembourg a organisé, en étroite collaboration avec le Cluster maritime luxembourgeois, une visite accompagnée au salon Euromaritime - Eurowaterways.

Ayant lieu tous les deux ans, ce salon est un véritable carrefour de rencontres et d'échanges regroupant l'ensemble des acteurs français et européens de l'économie maritime et fluviale. Il a rassemblé lors de la dernière édition plus de 300 exposants et près de 6 000 visiteurs, en provenance de plus de 50 pays.

Véritable plateforme d'affaires, il s'articule autour des intérêts spécifiques des décisionnaires internationaux, acheteurs ou vendeurs, maîtres d'œuvre et sous-traitants de la profession. Pour cette édition 2017, qui avait lieu du 31 janvier au 2 février, le Grand-Duché de Luxembourg était à l'honneur via la présence d'un pavillon national, mis en place par le Cluster maritime luxembourgeois, le Commissariat aux affaires maritimes et la Chambre de Commerce et composé de 11 exposants (7 sociétés et 4 institutions) : Jan de Nul, BIM, DEME, GEOxyz, SES , Luxport et le Port intérieur de Mertert.

Avec un tel nombre d'exposants, le Grand-Duché se situait cette année juste derrière la France et la Finlande et devant les Pays-Bas. Cette participation enthousiaste du Luxembourg témoigne de la croissance et du dynamisme de son secteur maritime. Son cluster maritime compte d'ailleurs une soixantaine d'entreprises membres en ce début d'année. Les 220 navires de haute mer qui arborent fièrement le pavillon au lion rouge ne sont qu'une des nombreuses facettes de l'économie bleue d'un pays résolument tourné vers les océans. Il en est de même pour le secteur financier du Grand-Duché qui, même s'il est souvent mis en avant à l'étranger, fait partie d'un ensemble plus vaste de prestataires de services spécialisés en matière de droit et d'assurance maritimes, de classification, de courtage et de stratégie.

Autre fait remarquable, le Luxembourg abrite une filière de surveillance maritime et de nombreux équipementiers qui fournissent matériaux innovants et composants aux chantiers navals. SE Paul Dühr, Ambassadeur du Luxembourg en France, n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler l'engagement du gouvernement pour le domaine maritime lors d'une réception organisée sur le stand, qui a permis, à lui seul, la création de 400 emplois directs au Luxembourg. A noter que le Port de Mertert, qui reste modeste par sa taille, reste le seul port du Luxembourg et le seul port en Moselle.

Parallèlement à une participation en tant qu'exposants au pavillon national, la Chambre de Commerce offrait, aux entreprises qui le souhaitaient, la possibilité de se rendre au salon en tant que visiteur, grâce à l'organisation d'une visite clé en mains le 1er février. Lors de cette visite guidée, les participants ont notamment pu découvrir plus en détails le fonctionnement du cluster maritime français. Créé il y a 11 ans dans l'objectif premier de favoriser les échanges d'idées entre ses membres, le Cluster maritime français, qui compte aujourd'hui 430 membres, a par ailleurs servi de modèle au Cluster maritime luxembourgeois lors de sa création. Pour le gouvernement français, dont le territoire a quatre façades maritimes sur la mer du Nord, la Manche, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée, la mer est devenue est des plus grandes priorités au vu de la croissance industrielle dans le domaine marin. Avec plus de 300.000 emplois directs créés, la France a entrepris une véritable " maritimisation " de son économie. Pour ce faire, le cluster maritime français a à cœur de structurer le business lié au domaine de la mer en le répartissant en 10 grandes filières (transport, industrie navale, pêche et produits de la mer, ressources énergétiques, communications, énergies renouvelables, ressources minérales, biotechnologies, aquaculture, tourisme et croisière) au sein desquelles une meilleure collaboration est stimulée. Ainsi, grâce aux interactions entre filières, l'innovation est favorisée et de la valeur est créée pour faire face aux enjeux transversaux communs rencontrés par ces filières et par l'économie française en général : l'environnement, la formation, les infrastructures, le numérique, les sciences et innovations, les services, la sûreté. Sous l'impulsion du cluster maritime français, le comité France maritime a également récemment été créé afin de déterminer la ligne stratégique à poursuivre pour le développement du secteur maritime et lever les blocages en vue d'établir des prévisions à l'horizon 2030.

Les visiteurs se sont ensuite rendus sur le stand de l'AFPA maritime, premier centre de formation professionnelle en Europe pour le secteur des métiers de la mer et de l'eau. Une des particularités de l'AFPA réside dans le fait que le centre de formation joue également un rôle d'incubateur en créant des formations pour des nouvelles filières qui se créent. Les formations de l'AFPA sont dispensées dans le monde entier. Au lieu de répliquer la formation donnée en France, l'AFPA étudie les spécificités du pays et personnalise les certifications par pays.

Le groupe s'est ensuite arrêté sur le stand de la société Comex. Créée en 1961, l'entreprise est spécialisée dans l'ingénierie et le monde sous-marin. Comex a construit des machines qui permettent d'explorer les fonds marins grâce à une vision en 3D qui permet de reconstituer les fonds marins. Aussi, Comex a établi une technique permettant de reproduire les conditions de travail de l'espace. Ainsi, les spationautes peuvent s'entraîner sous l'eau avec un scaphandre, avant de partir en mission. Dans ce cadre, la société collabore activement avec l'agence spatiale européenne et ne manquera sans doute pas d'attirer l'attention du Luxembourg qui se veut pionner dans le " space mining ".

Les participants ont ensuite rendu visite à l'armateur français Louis Dreyfus, qui du haut de ses 160 ans d'existence, travaille étroitement avec Jan de Nul. Spécialisé au départ dans le transport de vrac (graines, minerais,...), la société a petit à petit diversifié ses activités et a entrepris le transport de gaz et de pièces détachées d'Airbus dès 1970. Aujourd'hui, Louis Dreyfus collabore avec les plus grands groupes industriels au monde et s'applique à adapter les outils maritimes aux besoins spécifiques de ses clients.

La visite s'est terminée sur le stand d' " Entreprendre pour le fluvial ". Structure associative crée en 2007 avec près de 80 membres (collectivités, entreprises, assureurs,... tous confondus), " Entreprendre pour le fluvial " a pour objectif de développer la filière du fluvial en France. Dans ce cadre, un fonds fluvial de 3 millions d'euros a été créé récemment et l'association envisage aujourd'hui de passer en société coopérative d'intérêt collectif afin d'attirer des investisseurs mais aussi financer des travaux de recherche et aussi avoir accès à des fonds d'économie solidaire.

L'édition 2017 ayant été un succès, rendez-vous est déjà pris pour participer à l'édition 2019 du salon Euromaritime.

 

Pour des plus amples informations sur cette visite ou sur les activités organisées par le Business Club France-Luxembourg, n'hésitez pas à contacter : Violaine Mathurin/Sabrina Aksil - france@cc.lu - T : (+352) 42 39 39-481/374. Pour de plus amples informations sur les activités organisées par le Cluster maritime luxembourgeois, n'hésitez pas à contacter : Paul Marceul - contact@cluster-maritime.lu -T : (+352) 26 38 90 27.