La gestion des Ressources Humaines requiert une technicité et des aptitudes particulières de la part de ses différents acteurs, ceci étant notamment dû au contexte économique actuel et à l'évolution des technologies de l'information et de la communication. Le département ou service des Ressources Humaines d‘une entreprise peut aussi être vu comme un partenaire stratégique, puisque son rôle consiste justement à traduire la stratégie globale de l'entreprise au niveau des Ressources Humaines. Il peut être un moteur de changement dans l’organisation et ses tâches peuvent être multiples.
Start-up née en mai dernier, VISTIM S.A . propose aux entreprises de prendre en charge toute une palette de services, que ces dernières peuvent externaliser : du recrutement de salariés aux négociations de contrats, de l’accompagnement des salariés pour leurs premiers pas dans l’entreprise jusqu’à la gestion du temps, des rémunérations jusqu’aux benefits, de la gestion de la performance et du développement jusqu’à l’accompagnement des managers en matière disciplinaire, tout peut être géré en outsourcing par la société.
Entretien avec Gérard Sinnes, fondateur et CEO de VISTIM S.A.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Vu le jeune âge de notre société, notre principale préoccupation à l’heure actuelle est surtout de la faire connaître et de montrer aux CEO et aux DRH que faire appel à nos services est un réel atout pour eux car notre société regroupe toute une gamme de services et compétences, ainsi qu’un logiciel de gestion RH de pointe, qu’ils n’ont pas forcément dans leur entreprise.
Un autre projet sur lequel nous travaillons est l’analyse de l’organisation des sociétés de nos premiers clients pour bien comprendre leur manière de travailler afin de configurer le logiciel RH et de démarrer nos activités avec eux.
Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?
La création de VISTIM S.A. et de nos services représente une grande fierté en soi. Ceci surtout puisque notre proposition de services est unique sur le marché et dans sa totalité probablement même en Europe. Lorsqu’on se lance dans quelque chose d’inédit, vous vous imaginez que le volet financement est particulièrement difficile dans la phase de création. Pourtant aujourd’hui nous y sommes – VISTIM S.A. profite d’un financement solide ce qui met en confiance nos clients, mais aussi les personnes que nous recrutons. D’ailleurs, je suis également fier de pouvoir annoncer l’arrivée le 1er août de Virginie Boyard, actuellement DRH auprès d’une banque des plus prestigieuses de la place, en tant qu’associée.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d’activité ?
Cela concerne les projets sur lesquels nous travaillons, car notre défi est de sensibiliser les marchés et les décideurs sur le fait que confier toute la gestion opérationnelle des RH à un seul partenaire est devenu une option réelle. Elle permet aux entreprises, petites et grandes, de se concentrer sur le développement de leurs activités principales et les aspects RH plus stratégiques, tels que leur culture d’entreprise et de leadership – sachant que bien entendu nous pouvons également les assister dans ces domaines. Je reste persuadé que pour être reconnu comme partenaire stratégique au sein des entreprises, les RH doivent en priorité assurer une bonne qualité et fiabilité de l’opérationnel, que ce soit en interne ou de manière externalisée. Mais dans la mesure où rares sont les entreprises ayant une taille suffisante pour atteindre l’économie d’échelle nécessaire à la réalisation de cet objectif avec des moyens internes, notre défi principal consiste justement à faire connaître cette option qui n’existait pas encore il y a 3 mois.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d’activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Lancer une entreprise de services innovants est relativement compliqué, surtout lorsqu’il s’agit de trouver des financements et en tenant compte du fait que les accompagnements pour trouver ces mêmes financements sont peu nombreux. La procédure est longue puisque naturellement il y a beaucoup d’interlocuteurs à convaincre de la solidité et de la faisabilité du business plan faute de précédents. De plus, pour les petites entreprises et les start-up qui ont un besoin de se doter de compétences de haut niveau, c’est justement le coût de ces dernières qui fait que ce n’est pas évident de recruter ces talents. Peut-être faudrait-il imaginer un dispositif qui permettrait aux jeunes entreprises de bénéficier dans une phase de lancement de subventions spécifiques pour pouvoir recruter des talents de pointe. La Chambre de Commerce pourrait être un interlocuteur privilégié avec les acteurs compétents dans ce domaine pour imaginer ce type d’aides financières pour aider les jeunes entreprises à se lancer et se développer sur le marché. L’impact sur le taux de réussite des nouvelles entreprises et sur l’économie en justifieraient certainement l’investissement.
Photos: Pierre Guersing