Visite du 20 novembre 2020.
Grâce à une interface personnalisable de gestion, simple dans son utilisation et complète dans ses fonctionnalités, skeeled s'adapte à toute entreprise, quelle que soit sa taille et propose un logiciel 'aide au recrutement qui permet aux candidats comme aux recruteurs de gagner du temps.
Ses deux co-fondateurs, Nicolas Speeckaert et Mike Reiffers, se sont rencontrés pendant leurs études à Londres, et ont ensuite décidé suivre leur master ensemble à Barcelone. A la fin de leurs parcours universitaire, ils se sont retrouvés dans la situation difficile que connaissent de nombreux jeunes diplômés qui souhaitent faire leur entrée dans le monde professionnel : envoyer des centaines de CV et de lettres de motivation standardisées pour trouver un emploi, en espérant capter l'attention d'un recruteur.
Dans le cadre de leur projet de fin d'études, en 2014, ils ont eu l'idée de présenter une proposition de plan d'entreprise qui améliorerait le processus global de recrutement, non seulement pour les candidats, mais aussi pour les recruteurs. Une rencontre avec un ingénieur en informatique à même de les aider à mettre en œuvre concrètement leur idée a scellé le destin de l'entreprise skeeled, qui a alors vu le jour en novembre de la même année.
Aujourd'hui, skeeled compte 45 employés, des bureaux à Luxembourg et à Porto et continue de grandir. Skeeled est un logiciel prédictif d'acquisition de talents qui aide les recruteurs à trouver les meilleurs candidats possibles pour chaque poste. Evoluant constamment, skeeled a lancé depuis une nouvelle offre de services appelée skeeled advisory qui conseille les entreprises et les départements des ressources humaines dans leurs processus de gestion du changement vers l'ère du recrutement digital.
Entretien avec Mike Reiffers, co-fondateur.
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Nous travaillons sans arrêt sur de nouveaux projets, au niveau international et national. L'année dernière, nous avons lancé une nouvelle version de skeeled, qui nous offre des possibilités de croissance sur le marché international, notamment au Royaume-Uni, en Belgique et aux Pays-Bas. Par exemple, nous travaillons activement sur notre positionnement en tant que logiciel d'acquisition de talents en nous concentrant sur la niche du recrutement prédictif. Notre logiciel utilise l'intelligence artificielle pour évaluer les candidatures afin de prédire quels profils correspondent le mieux aux exigences du poste.
Au niveau national, nous avons récemment lancé notre service de conseil skeeled advisory. Pour commencer, ce service est proposé en priorité à nos clients actuels. L'objectif de skeeled advisory est de travailler en collaboration avec les départements des ressources humaines sur d'autres domaines d'amélioration au sein de l'entreprise, notamment la gestion du changement, la transformation digitale, le marketing RH et le développement du capital humain. L'équipe advisory cherche à fournir une approche dynamique pour soutenir lesdits départements vers l'ère du recrutement digital. Il s'agit d'un challenge très excitant où nous travaillons déjà sur nos premiers projets en organisant des formations d'entreprise, en soutenant les entreprises dans leur stratégie de marketing RH et en les conseillant dans leurs processus de transformation digitale.
Votre plus grande fierté ?
Je suis particulièrement fier d'être un jeune entrepreneur luxembourgeois qui a travaillé avec une équipe incroyable pour offrir un produit unique sur le marché. Nous avons commencé avec une petite équipe, et pourtant nous avons réussi à faire concurrence aux plus grands acteurs du secteur du recrutement prédictif. Je suis heureux de voir que notre solution a contribué à aider autant d'entreprises à optimiser leur processus de recrutement d'une manière nouvelle et innovante. Nous améliorons sans cesse notre produit et notre équipe continue de s'agrandir, et je suis fier que tout cela vient d'une idée que Nicolas et moi avons eue il y a six ans à l'université.
La dernière fois que vous avez douté ?
Je suppose que dans une année comme 2020, avoir des doutes est un état d'esprit permanent. Je pense que le plus grand doute que j'ai eu cette année était de savoir comment notre équipe s'adapterait au télétravail. Le 4 novembre, nous avons décidé de fermer nos deux bureaux à Luxembourg et à Porto, jusqu'à ce que la situation se stabilise à nouveau.
Une question que je me pose souvent est de savoir si notre équipe va se réadapter après avoir changé si radicalement d'environnement de travail. Vous voyez, chez skeeled, nous sommes comme une grande famille. Nous sommes une équipe jeune avec une mentalité de startup et nous organisons souvent des barbecues, des lunchs et des afterworks. Maintenant, toute cette socialisation a disparu et je me demande quel impact cela aura sur l'esprit d'équipe après la pandémie.
Avoir un esprit d'entrepreneur, c'est quoi pour vous ?
Personnellement, c'est une question de créativité. Il faut avoir l'endurance et la ténacité nécessaires pour réaliser son idée. Je crois aussi que pour être entrepreneur, il faut voir au-delà de son propre point de vue, il faut être un ue personne qui a l'esprit d'équipe. Chaque personne possède des compétences, des talents et des points de vue différents qui, une fois réunis, peuvent générer des idées et des projets extrêmement créatifs et innovants.
Quel a été l'impact de la crise sanitaire sur votre activité et que pensez-vous que la Chambre de Commerce pourrait faire pour vous soutenir ?
Il est évident que les départements des ressources humaines des différents secteurs d'activité ont travaillé d'arrache-pied pour assurer le bien-être et la sécurité des employés, en leur fournissant l'infrastructure et l'équipement nécessaires pour le télétravail. Nous avons donc observé un changement de priorités chez nos clients. Mais nous avons également remarqué que la digitalisation des activités des entreprises n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui. Par conséquent, nous avons constaté une augmentation soudaine des demandes des entreprises qui se sont rendu compte qu'elles avaient trop longtemps résisté à la révolution digitale et qu'elles devaient s'adapter.
Photos: Michel Zavagno / Agence Blitz