Visite du 03 septembre 2021.
Alors que l’endroit a plus des allures de campagne à la ville que de quartier d’affaires, au début des années 1970, le Novotel Kirchberg ouvre comme un pari sur l’avenir et une vision de ce que deviendra ce quartier qui ne compte alors qu’une infime partie des institutions et grandes entreprises qui le composent aujourd’hui. L’hôtel passe sous le giron de la chaîne hôtelière Pullman en 1987. En 1995, l’établissement devient l’Hotel Europlaza managed by Sofitel et en 1998, il effectue un repositionnement et adopte l’enseigne Novotel. Aujourd’hui idéalement situé à quelques encablures du tram qui le relie au centre-ville de la capitale luxembourgeoise et en plein cœur d’un quartier en continuel développement où se sont installées des grandes entreprises et les institutions européennes, l’hôtel Novotel compte 260 chambres, un étage dédié exclusivement à des executive rooms et une suite, et une chambre décorée par l’artiste luxembourgeois Jacques Schneider, démontrant son ancrage local, mais également 9 salles de réunion modulables, le restaurant N’Bistro et sa terrasse, un espace fitness, et de nombreux services offerts à une clientèle tant privée que d’affaires tels que la location d’une voiture électrique et des bornes de recharge. L’hôtel Novotel fait également partie d’un ensemble d’établissements du groupe Accor tous situés à quelques pas les uns des autres au Kirchberg et comptant le Novotel Suites, le Sofitel, et le tout nouveau Mama Shelter. Entretien avec Bram Maes, Cluster General Manager, Novotel Luxembourg Kirchberg et Novotel Suites Luxembourg.
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Sur un plan général, nous travaillons sur la reprise de l’activité dans nos hôtels Novotel et Novotel Suites, après les longs mois d’exercice réduit dû à la pandémie. L’accueil de la clientèle est tout autre car il faut respecter des protocoles sanitaires stricts qui entraînent de nombreux changements dans nos manières de travailler. Puis, plus particulièrement, nous allons entamer une grande phase de rénovation de nos chambres et de nos espaces publics, bar, réception et restaurant, chez Novotel et Novotel Suites afin de les rendre plus attractifs et de coller au plus près des besoins et demandes de notre clientèle.
Votre plus grande fierté ?
J’ai pris mes fonctions ici le 1er avril 2020. La première décision que j’ai dû prendre a été la fermeture des établissements avec tout ce que cela impliquait au niveau de la gestion des équipes et des clients. Je peux donc dire que je suis assez fier de la manière dont nous avons tous su réagir et faire preuve de flexibilité pour faire face ! Nous avons trouvé des solutions, et cela a été riche d’expériences !
La dernière fois que vous avez douté ?
L’essence de notre métier est de nous adapter sans cesse aux demandes des clients, donc, je ne peux pas dire que je doute, mais que je me remets tous les jours en question, oui ! Comme dans une pièce de théâtre, nous entrons tous les jours en scène et nous savons que nous allons devoir improviser, mais c’est cela qui nous permet aussi d’avancer.
Avoir un esprit d’entrepreneur, c’est quoi pour vous ?
C’est oser, prendre des décisions qui sortent du cadre, « out of the box ». C’est aussi laisser ses équipes s’exprimer car toutes les idées et les expériences sont bonnes à prendre en considération. Il ne faut pas s’enfermer dans ses certitudes et savoir prendre ses décisions en fonction des circonstances.
Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur votre activité et que pensez-vous que la Chambre de Commerce pourrait faire pour vous soutenir?
Les différentes institutions comme la Chambre de Commerce et l’Horesca nous ont bien soutenus pendant cette crise et ont été notre voix auprès du gouvernement. Cela a été d’une grande aide ! À l’avenir, il y aura encore beaucoup de défis à relever dans notre secteur car celui-ci souffre d’une réelle pénurie de personnel, suite au départ de certains vers d’autres secteurs ou au souhait d’accéder à d’autres rythmes de travail. Nos métiers sont difficiles car ils demandent beaucoup de flexibilité et de disponibilité. Ce n’est pas toujours évident pour les personnes qui ont des familles. Nous devons maintenant jongler avec les lois et les autorisations pour pouvoir embaucher des intérimaires, avec les personnes vaccinées et celles qui ne le sont pas, cela demande vraiment beaucoup d’organisation. Même si la flexibilité est dans notre ADN, ce n’est pas évident au quotidien. Nous apprenons à regarder et à gérer nos hôtels différemment.
Texte: Corinne Briault - Photos: Laurent Antonelli / Agence Blitz