Le Ministre des Finances, Pierre Gramegna, à la rencontre des membres du Business Club France-Luxembourg

BCFL

Le Ministre des finances luxembourgeois, Pierre Gramegna, s'est entretenu avec les membres du BCFL le 31 mai dernier lors d’un événement organisé à la Résidence de l’Ambassadeur Dühr à Paris.

En dépit des intempéries et grèves, la rencontre privilégiée a permis de réunir un public nombreux et intéressé par la conférence du Ministre sur le thème de la " Présentation de la place financière luxembourgeoise et des dernières actualités économico-financières grand-ducales et européennes".

Invoquant la vocation européenne du pays - « Nous sommes au cœur de l'Europe aussi parce que nous portons l'Europe dans notre cœur », le Ministre a également rappelé les efforts engagés depuis 2014 par le gouvernement luxembourgeois pour contribuer à l’instauration d’un cadre fiscal international transparent mais aussi pour assurer aux investisseurs un environnement juridique stable et prévisible, la bonne tenue des finances publiques constituant, selon lui, la meilleure garantie de cette stabilité.

Pierre Gramegna est notamment revenu sur la menace du Brexit mais aussi sur la meilleure situation globale de l’UE aux atouts multiples, aux premiers rangs desquels son potentiel de 300 millions de consommateurs qui ont un accès libre au marché unique. Dopée par l’Union bancaire, qui donne une stabilité financière enviable à la Zone Euro, mais aussi en raison des liquidités mises à disposition des banques nationales, du prix relativement faible des matières premières, de la baisse de l’Euro ainsi que du plan Juncker, l’Europe se porte bien mieux aujourd’hui a souligné le Ministre.

De même pour le Luxembourg qui affiche depuis quelques années une croissance moyenne de l’ordre de 4%, en dépit de l’abandon du secret fiscal en 2O14. Le Ministre Gramegna a d’ailleurs insisté sur le fait que cette transparence fiscale n’était pas un choix par défaut, d’autant que le pays figure au rang des pays dits « Early adopters » ayant décidé d’appliquer l'échange automatique d'informations selon le "common reporting standard". Il convient d’ailleurs de rappeler que le Luxembourg s'est toujours prononcé en faveur de la mise en place d'un "level playing field" au niveau international. Pour cette raison, mais aussi car l’expertise grand-ducale en matière bancaire et financière repose sur un solide savoir-faire, un triple A maintenu et une réglementation intelligente, en conformité avec les règles de l’UE, le Luxembourg n’est pas impacté négativement par ces évolutions a encore précisé le Ministre Gramegna.

Enfin, féru de Fintechs, le Ministre a consacré un large volet de son intervention à l’écosystème d’innovation luxembourgeois au sens large et à la digitalisation du pays en général et de ses services bancaires et financiers en particulier. Evoquant la position privilégiée du Luxembourg en la matière, avec les principaux acteurs européens, américains et asiatiques représentés sur le sol luxembourgeois, mais aussi les efforts massifs du pays engagés sur le plan des TIC, de l’aérospatial, de l’environnement, des biotechnologies, de la logistique ou encore du secteur automobile, Pierre Gramegna a souligné la capacité du Luxembourg à se hisser parfois à un rang de leader, parfois à celui de partenaire de premier choix.

Deux évolutions récentes, rappelées par le Ministre, viennent d’ailleurs corroborer cet esprit d’innovation grand-ducal :

  • Le Luxembourg a en effet été le premier pays à accorder une licence aux sociétés utilisant une monnaie virtuelle. Les Fintechs de façon plus large sont ainsi devenues le quatrième pilier de la finance luxembourgeoise, reposant traditionnellement sur son expertise sur les plans de la banque privée, des fonds d’investissements (avec 3500 milliards d’euros d’actifs sous gestion, positionnant le Luxembourg à la deuxième place mondiale derrière les Etats-Unis) et de l’Assurance/Réassurance.
  • Le gouvernement luxembourgeois a annoncé, en février dernier, une série de mesures visant à positionner le pays en tant que pôle européen de l’exploration et de l’utilisation de ressources spatiales. Déjà premier opérateur mondial de satellites, via la société SES, l’un des fleurons de l’économie luxembourgeoise, le pays possède une expertise solide en matière aérospatiale qui lui permettra également de jouer un rôle de pionnier dans l’exploitation de ressources spatiales telles que les minéraux ou les astéroïdes…

L’intervention du Ministre a ensuite fait place à un échange dynamique et riche en questions du public qui comptait tant les adhérents français et luxembourgeois du BCFL que des partenaires institutionnels  à l’image de la Chambre de Commerce et d'Industrie Paris Ile-de-France, la Fédération Bancaire Française (FBF), l’Association Française de la Gestion financière (AFG), la Fondation Biermans-Lapôtre ou encore Cap Digital, le plus grand pôle de compétitivité (ou cluster) français de la filière des contenus et services numériques.

Enfin, la rencontre s’est clôturée par un cocktail de networking convivial, se prolongeant jusqu’en début de soirée, laissant ainsi aux participants le loisir d’échanger individuellement avec un ministre particulièrement à l’écoute et facile d’accès.

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