Conférence diplomatique
Du 22 au 24 avril 2014, le ministère des Affaires étrangères et européennes a organisé une nouvelle édition de la conférence diplomatique au Luxembourg, réunissant les ambassadeurs et consuls généraux, les chefs des bureaux de la coopération du Grand-Duché, les directeurs des Luxembourg Trade and Investment Offices (LTIOs) ainsi que les attachées économiques et commerciales de la Chambre de Commerce et du ministère des Affaires étrangères et européennes pour des échanges de vues avec les acteurs politiques et économiques du pays.
Dans le cadre de cet événement, la journée du 23 avril, entièrement dédiée au volet économique, s’est déroulée à la Chambre de Commerce.
Lors de la séance de travail, Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce, a présenté aux diplomates les missions de la Chambre de Commerce, ainsi que l’éventail de services proposés à ses membres affiliés. Il a souligné l’importance de la dimension internationale dans l’économie du Luxembourg qui est actuellement la 3e économie la plus ouverte au monde après Hong Kong et Singapour. Carlo Thelen s’est réjoui de l’initiative de cette journée de diplomatie économique qui a permis de rapprocher les entreprises et les représentants diplomatiques.
François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, a ensuite mis l’accent sur le sujet de la mobilité qui sera un des grands défis futurs du Grand-Duché. D’après lui, la construction du tram ne sera pas la solution unique, mais il s’agira de concevoir des solutions englobant une « multi mobilité » et qui incorporeront divers types de moyens de transport. Le ministre a également exprimé sa satisfaction en ce qui concerne la recherche d’un partenaire pour Cargolux et a indiqué sa pleine confiance dans le nouveau CEO pour diriger cette compagnie nationale de fret aérien.
Le ministre de l’Economie Etienne Schneider a déclaré que le gouvernement veut prendre des mesures pour stimuler l’économie et note que l’évolution du taux de croissance du PIB est, avec toute précaution, encourageante. Il a annoncé une réorganisation du réseau des Luxembourg Trade and Investment Offices et souhaite renforcer les liens avec le réseau diplomatique. D’après le ministre, un autre facteur clé de succès sera le nation branding, car l’image de marque véhiculée est essentielle pour attirer la main d’œuvre qualifiée au Luxembourg. En effet, le pays a besoin d’une bonne image pour développer des secteurs de niches qui nécessitent des profils spécifiques hautement qualifiés, notamment dans les secteurs de l’ICT et des sciences de la vie (BioHealth).
Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, a enchaîné avec un panel de représentants du secteur financier, qui a mis en évidence les orientations et les défis de la place financière et plus particulièrement des fonds d’investissements, du secteur bancaire et de l’assurance.
Pierre Gramegna, ministre des Finances, s’est montré rassuré quant à l’évolution de la place financière. Il a mis en avant une panoplie de nouvelles niches dans lesquelles le Luxembourg pourra se placer à l’avenir. Pierre Gramegna a également insisté sur l’assainissement des finances publiques qui est une priorité du nouveau gouvernement. Le Ministre est en train de préparer le budget « nouvelle génération », qui se veut équilibré et qui constitue une base pour le développement économique du pays et la cohésion sociale, l’objectif ultime étant le maintien de l’attractivité du territoire pour les investisseurs étrangers.
L’après-midi de la journée du 23 avril était destinée aux échanges entre diplomates et entreprises.
Quatre workshops axés sur les secteurs de l’ICT, des écotechnologies, de l’automobile et de la logistique ont permis aux entreprises, représentants diplomatiques, cluster managers et représentants des ministères et de la Chambre de Commerce de réfléchir ensemble aux messages que devraient véhiculer les représentants diplomatiques luxembourgeois à travers le monde et de mettre en évidence quelques « success stories » grâce à des témoignages de chefs de mission.
Romain Schneider, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, s’est ensuite exprimé pour sensibiliser les entreprises aux opportunités d’affaires qui existent dans les pays de destination de l’aide à la coopération du Grand-Duché. Si l’objectif premier de l’aide à la coopération est de radier la pauvreté, développer le secteur privé local dans ces pays émergents est tout aussi important pour renforcer leurs économies locales. Le Luxembourg dispose de nombreuses compétences à mettre en valeur dans le cadre des projets de coopération. C’est pourquoi le ministre a lancé un appel aux entreprises présentes parmi l’audience pour les encourager à répondre aux appels d’offres qui sont lancés dans ce domaine et a cité quelques exemples d’entreprises luxembourgeoises qui ont fourni du matériel ou réalisé des études de faisabilité dans le cadre de projets de coopération.
Finalement, quelques 80 représentants d’entreprises luxembourgeoises ont eu l’occasion de rencontrer les 36 diplomates lors de 240 entretiens individuels organisés par la Chambre de Commerce.
Les échanges avec les représentants diplomatiques ont permis aux entreprises de s’informer concrètement sur les opportunités économiques et commerciales existant sur les marchés de leur intérêt, ainsi que sur les appuis que les missions diplomatiques et consulaires peuvent leur fournir à cet égard.