Si BESIX RED (pour Real Estate Development), a été fondée il y a 30 ans, elle peut s'appuyer sur plus de 100 ans d'expertise dans l'industrie de la construction et de l'immobilier puisqu'elle a vu le jour sur les fondations de la société belge SBB, créée quant à elle en 1909. Au Grand-Duché, BESIX RED a donné une nouvelle impulsion à sa cellule en 2011 et est désormais reconnu comme un acteur qui compte sur le marché de l'immobilier luxembourgeois. Bien qu'international, le groupe privilégie les partenariats locaux sur ces différents marchés et s'est spécialisé dans le développement immobilier résidentiel, de bureaux et des services. L'entité luxembourgeoise, autonome de la maison mère, emploie aujourd'hui 7 collaborateurs et a développé plusieurs projets d'envergure grâce à ses différents pôles d'activité. Ses équipes rassemblent de nombreux talents: architectes, ingénieurs et entrepreneurs qui servent les intérêts spécifiques des clients avec des développements performants en maximisant le confort d'occupation et en cherchant sans cesse à optimiser les facteurs environnementaux, économiques et techniques. Actuellement, BESIX RED travaille sur des réalisations dans 20 villes différentes, pour un total de 50.000 m² de projets non résendiels et 1 220 appartements en cours de développement.
Entretien avec Gabriel Uzgen, managing director et Geoffroy Bertrand, directeur Luxembourg.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Il y en a plusieurs, parmi lesquels, le projet Soho Residential Park qui se compose de trois résidences dans le quartier de la gare entre les rues de Hollerich et de Strasbourg. Posé dans un écrin de verdure, ce parc résidentiel offrira une qualité de vie exemplaire, à proximité des rues commerçantes, des écoles, de la gare et de la (future) ligne du tram. Il se compose de 150 appartements et accueillera des commerces, le tout sur plus de 18 000 m2. Puis le bâtiment Kons, en face de la gare à Luxembourg où nous avons développé un projet immobilier de 20.500 m2, dont 14.600 m2 dédiés à des bureaux, 2.400 m2 à des commerces et 3.500 m2 à des logements. Il accueille notamment depuis sa livraison le nouveau siège d'ING. Nous travaillons également sur le bâtiment Quatuor à Gasperich, que nous transformons et que nous allons bientôt commercialiser et sur la construction d'un immeuble de bureau de 30 000 m2 qui accueillera le siège mondial de la société Ferrero, la Casa Ferrero au Findel face au club de golf. Enfin, le bâtiment Impulse, également dans le quartier de la gare à côté des bâtiments CFL qui a été vendu à Swisslife et qui va être modernisé avec une façade en pierres naturelles et des espaces intérieurs réorganisés, rénovés et équipés des dernières technologies.
Quelle est la réalisation dont vous êtes les plus fiers ?
Il y a en a évidemment plusieurs. Tout d'abord le travail des équipes qui a été extraordionaire ces dernières années et qui nous a permis de devenir un acteur reconnu dans le secteur de l'immmobilier au Grand-Duché avec des projets d'envergure. Tous sont animés d'une volonté de faire et d'entreprendre. Puis, pour ce qui est des projets architecturaux que nous développons, il faut citer la construction actuelle de deux bâtiments baptisés Sluishuis, de plus de 30 000 m2 près d'Amsterdam et dont nous pouvons dire qu'ils relèvent vraiment de prouesses architecturales et de trésors d'ingénierie. C'est le projet le plus complexe que nous ayons jamais mené. Il est développé en partenariat avec BESIX Pays-Bas, le bâtiment est construits " sur l'eau " sur deux niveaux de sous-sol et onze " hors-eau ". En forme de carré évidé en son centre, il présente deux angles tronqués dont un offre un porte-à-faux de 50 mètres. Un réelle prouesse constructive en terme de fondations.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?
Personne ne sait de quoi demain sera fait, le monde évolue et l'immobilier doit évoluer avec lui. Il nous faut donc sans cesse être en relation avec le marché et la réalité économique, surtout quand on mène des projets de grande envergure. Le défi est alors de savoir constamment se remettre en question et être capable d'avoir une vision sur le long terme alors que tout change rapidement. En tant que promoteurs, nous devons offrir à nos clients autre chose que de la simple pierre. Ce qui fera la différence demain, c'est le service qui sera offert en plus et c'est également ce qui nous différenciera de la concurrence, qui est rude. Dans cette optique, depuis quelques années, BESIX RED a diversifié son activité qui était centrée sur le résidentiel. Aujourd'hui, la part de non-résidentiel a grimpé à 45 % avec des interventions dans l'hôtellerie, notamment le Motel One, rue Royale à Bruxelles et les centres commerciaux comme la reprise du projet namurois Côté Verre. Cette diversification sectorielle nous permet aussi de limiter la prise de risques alors que l'immobilier est tributaire de cycles. Pour mieux " coller " à la réalité, BESIX RED a créé en son sein une cellule d'innovation chargée de réfléchir à des concepts nouveaux en matière d'immobilier.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Notre secteur d'activité doit changer et innover car nous abordons un nouveau cycle, les modes de vie et de travail changent et cela va impacter l'immobilier. La Chambre de Commerce pourrait initier la création d'une " communauté " pour promouvoir les projets au Grand-Duché, féderer les différents acteurs du secteur et pourquoi pas créer un fonds pour le pays qui réfléchirait à une politique globale d'aménagement du foncier, sur l'exemple des Fonds Belval ou Kirchberg.
Texte: Corinne Briault - Photos: Pierre Guersing et BESIX RED