More Attitude sàrl, est une agence proposant conseil en communication d'entreprise et relations presse/publiques. Elle est opérationelle, sous son statut actuel, depuis 2012 et a été fondée par Nathalie Dondelinger qui peut se prévaloir d'une riche expérience dans les secteurs de la consultance marketing et la communication.
Toujours en partante pour de nouveaux challenges, Nathalie Dondelinger et Jonathan Levi ont ainsi co-fondé la start-up Kliber en novembre 2014. En juillet 2015 Kliber a été lancée officiellement au Luxembourg et sous le même nom, propose une application mobile de recrutement mettant en relation recruteurs et chercheurs d'emploi par vidéo. Le recruteur pose 4 questions au candidat auxquelles ce dernier doit répondre avec des réponses vidéo de 20 secondes par questions. Depuis 2016, l'application mobile de Kliber est téléchargeable dans l'Appstore au niveau mondial et seulement quelques mois après sa première publication de l'application dans l'App Store la start-up a procédé, avec succès, à une première levée de fonds.
"Cette levée de fonds était primordiale pour Kliber. Les investissements nous ont permis de continuer le développement de l'application et de nos services afin de répondre encore mieux aux besoins de nos utilisateurs ", souligne Nathalie Dondelinger. Concrètement les fonds sont utilisés pour financer une nouvelle version de l'application avec de nouvelles fonctionnalités, mais également pour le développement d'une version Android, afin d'être présent sur les plateformes mobiles les plus utilisés aujourd'hui. Outre la version Android, qui est en dernière phase de validation, Kliber propose déjà actuellement la possibilité de se connecter avec son compte LinkedIn, et prochainement la fonctionnalité de mettre en pièce-jointe de son profil un CV complet. D'autres améliorations au niveau de la performance et de la facilité d'utilisation de l'application sont également en cours. " Ce développement conséquent n'aurait pas été possible sans le soutien et la confiance des investisseurs qui partagent la vision de l'entreprise et sont convaincus que dans le futur le recrutement devra se faire de manière plus efficace et ceci dans l'intérêt des candidats et des entreprises. La vision partagée des fondateurs et des investisseurs ne se limite pas à révolutionner le recrutement sur le marché luxembourgeois mais prévoit également une expansion internationale. Depuis quelques semaines l'application est disponible mondialement dans l'App Store, ce qui constitue un premier pas vers un marché plus international. À moyen terme nous avons également prévu de promouvoir activement l'application sur d'autres marchés " conclut Nathalie Dondelinger.
Entretien avec Nathalie Dondelinger, directrice de More Attitude et co-fondatrice de Kliber.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Concernant More Attitude, nous travaillons actuellement au niveau conseil stratégique et relations presse pour toute une série d'entreprises locales et/ou internationales. Certains de nos dossiers sont de nature confidentielle. Nous sommes en ce moment également en pourparlers pour rejoindre un grand groupe international de RP. Concernant Kliber, nous continuons à développer les différentes versions de Kliber (la version 3.0 devrait sortir bientôt) en rajoutant une série de nouveaux services/outils aux versions actuelles. Nous finalisons également la version Android de Kliber qui sera publiée courant mai. Et enfin, nous travaillons sur une campagne de communication audio-visuelle et préparons une expansion à l'international.
Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière ?
En ce qui concerne mon agence More Attitude, c'est d'avoir eu le courage de construire une entreprise qui tourne bien, de A à Z et en partant de zéro, avec pour seul mon bagage mon expérience professionnelle, sans fonds considérables, et ceci dans un secteur d'activité hyper concurrentiel. Puis, je suis fière d'avoir des retours positifs de mes clients. Tout comme mon équipe, je m'investis toujours à fond dans mes dossiers et avoir de bons échos, c'est toujours une fierté. Pour ce qui est de Kliber, je suis fière d'avoir trouvé le courage de lancer un deuxième projet d'envergure, tout en continuant mon agence, en partant à nouveau de rien, seulement avec une idée en tête que je voulais absolument mettre en place. Cette fois-ci, je pense simplement que seule, je n'aurais pas pu me lancer et là, j'ai eu la chance de trouver le bon co-fondateur, en la personne de Jonathan Levi, et de convaincre assez rapidemment des investisseurs.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?
En général, dans un petit pays comme le Luxembourg et pour une entreprise du secteur privé, le grand défi est de trouver des personnes compétentes acceptant de travailler pour un salaire qui n'est pas équivalent à un salaire de fonctionnaire de l'Etat ou ce que l'on peut gagner dans le secteur financier. Même si nous avons heureusement la chance d'avoir pas mal de travailleurs de nationalité étrangère, dans le secteur de la communication il est pour moi primordial de pouvoir attirer des employés multilingues (un point fort des luxembourgeois) et de personnes qui s'intéressent au plus prêt à la politique et l'économie de ce pays. Mais une fois les bonnes personnes recrutées, faut-il encore réussir à les garder et c'est aussi un défi de tous les jours. Pour ce qui est du secteur de la communication il est également difficile de faire face à une concurrence grandissante de l'étranger, qui a souvent une expérience plus riche, variée et attaque frontalement le marché local.
Autre problématique du secteur, celle du coût par mille au Luxembourg qui est très élévé. Toutes les entreprises ne sont forcément prêtes à payer le juste prix dans le secteur du marketing et de la communication pour atteindre un si petit marché. A cela s'ajoute le fait que la communication est le domaine dans lequel les budgets sont le plus facilement réduits. Pourtant, les entreprises doivent comprendre que pour offrir un travail professionnel, l'investissement temps/homme est identique au Luxembourg que dans les grandes agences londoniennes ou parisiennes, alors que les salaires souvent plus élevés au Luxembourg et les budgets de communication plus modestes (vu le côut par mille).
Pour une start-up comme Kliber, à nouveau, le grand défi est de trouver des employés compétents prêts à courir le risque de l'échec. La recherche de la sécurité et du confort est très présente dans la culture luxembourgeoise et beaucoup préfèrent conserver leur bon niveau de vie et ne pas courir de risque de perdre leur emploi en intégrant une start-up. Plus particulièrement, des profils " plus techniques " issus du développement (back end et front end) sont difficiles à trouver. Il faut bien se rendre à l'évidence, le Grand-duché n'est toujours pas une nation d'entrepreneurs, malgré les efforts du gouvernement.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Très bonne question. Même si la concurrence est saine et on ne pourra rien y changer, dans le secteur de la communication ce qui pourrait être tout de même idéal, serait d'avoir des barèmes de tarification de base. L'enchère vient du secteur même, où certains cassent les prix. Ensuite pour une start-up ou une petite entreprise, ce qui serait idéal serait d'être éligible et de pouvoir participer à des missions économiques sans devoir supporter des frais trop importants car pour une petite structure, chaque dépense et chaque investissement comptent, même les frais de transport et de logement. Peut-être la Chambre de Commerce pourrait, en collaboration avec les start-up, créer soit une application, soit un document à télécharger au contenu spécifiquement dédié aux start-up luxembourgeoises, que l'on pourrait diffuser lors de missions économiques et qui permettraient à ces start-up d'être représentées à l'étranger sans pour autant engager des frais importants.
Puis, il faut aussi mentionner que l'on parle depuis longtemps de simplicité administrative, surtout concernant l'accès à l'information et les aides à disposition au niveau du gouvernement pour l'entrepreneuriat et les start-up, mais force est de constater que sur le terrain, il existe encore une quantité de points d'accès à ce niveau et on s'y perd ! Un véritable guichet unique centralisé serait idéal. On y gagnerait en rapidité et cela améliorerait grandement les procédures administratives. Malgré les efforts, il reste un chemin à faire.
En bref :
More Attitude : 4 employés en 2016
Kliber : 5 employés en 2016
Activités : Conseil, Marketing-communication et Start-up technologique, RH
Photos: Emmanuel Claude / Focalize