Créée en 1986, Asport affiche aujourd'hui une belle réussite. En même temps qu'elle a grandi, l'enseigne a diversifié les marques pour proposer un choix toujours plus pointu à sa clientèle.
Asport a ouvert son premier magasin l'année de sa création en 1986 à Ingeldorf avec trois salariés. Peu après sa fondation, l'enseigne modernise et agrandit ses surfaces de vente et compte déjà 25 salariés.
En 2002, Asport ouvre un magasin ultramoderne à Wickrange, dans lequel, sur trois étages, il propose un large choix d'articles de sport et fashion pour toute la famille. Asport devient l'une des premières adresses sport et mode du pays et emploie près de 80 personnes. En 2004, c'est le magasin originel qui connait une énorme transformation: un nouvel espace est construit sur le bâtiment existant, ce qui permet à l'adresse d'Ingeldorf d'enrichir encore le volume des articles sport et mode femme/homme et enfant proposés.
En 2007, Asport passe la frontière et ouvre une filiale à Trèves: Asport Aplus permet également la gestion d'une partie des achats via l'Allemagne et non plus via le Benelux. Un an plus tard, c'est au tour d'Asport Cycling de voir le jour avec pour objectif de devenir un des principaux magasins de vélos dans toutes les gammes de prix. En 2012, Asport s'installe dans le City Concorde afin de proposer ses collections sport et lifestyle puis investit, deux ans plus tard, le premier étage du centre commercial pour proposer ses collections fashion et sport sur 1100 m2.
En 2016, c'est au tour de la boutique de Trèves d'être complètement rénovée: le magasin devient le premier Adidas store by Asport du groupe. 2017 marque de nouvelles grandes étapes pour Asport qui divise ses marques en enseignes distinctes pour écrire quatre histoires différentes: Asport Cycling, Asport sports and performance devient purement sport, Hixx a styleparc, tournée vers les collections lifestyle et mode et Scoop86 a sneaker club dédié sneakers lifestyle. L'extension du centre commercial City Concorde permet aussi à Asport de se repositionner et d'ouvrir une deuxième enseigne à Bertrange (la première étant installée à Ingeldorf).
Aujourd'hui, le groupe compte 90 personnes employées à plein temps, et regroupe 14 métiers différents sur plus de 11 000 m2 de surface de vente à Ingeldorf, Wickrange, Bertrange et Trèves.
Entretien avec Mariette Wickler et Marc Haentges, responsables.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Depuis 2017, Asport a divisé ses départements en plusieurs enseignes distinctes afin de rendre sa communication plus lisible pour les clients au travers du choix des articles proposés. Nous avons donc créé une première enseigne, Scoop86 sneaker club, avec une boutique exclusivement dédiée Sneakers lifestyle. L'enseigne Asport a été partagée en deux entités : la première Hixx a styleparc regroupe toutes les collections lifestyle et mode du groupe et enfin, Asport sports and performance qui est purement sport. Aujourd'hui, nous consolidons toutes ces nouvelles enseignes et nous leur donnons une dynamique inédite, qui va également passer par un emménagement de certaines filiales, comme Scoop 86, dans la nouvelle aile du City Concorde.
Quelle est la réalisation dont vous êtes les plus fiers ?
Nous sommes fiers d'avoir créé une marque il y a trente ans avec Asport et de continuer sur notre lancée avec aujourd'hui ces nouvelles enseignes. Pour nous cela représente bien plus que des ouvertures de magasins. Nous sommes également fiers d'avoir des salariés, ainsi que des enfants - dont notre aîné qui travaille avec nous dans le département cyclisme - qui nous suivent dans cette aventure.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?
Le premier des grands défis dans notre secteur est la concurrence avec les sites de vente en ligne. Nous ne jouons clairement pas avec les mêmes armes que certains géants d'internet, qui de plus, bénéficient d'avantages fiscaux que nous n'avons pas. Nous cherchons bien entendu à développer les ventes en ligne de notre côté, mais c'est un investissement énorme tant en logistique qu'en coûts. Puis, un autre grand défi réside dans le fait de garder un certain potentiel d'achat, d'attirer les clients dans nos magasins, de les fidéliser et de changer l'image négative qu'a le Luxembourg d'être un pays où la vie est chère et où les clients pensent ne pas trouver les produits et marques qu'ils cherchent.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Ce serait d'investir dans une meilleure formation pour les conseillers de vente et les managers pour répondre encore mieux à la demande de la clientèle. Les cours devraient être moins standardisés et coller plus à chaque type et spécificité des commerces. Puis, les démarches administratives devraient être encore simplifiées et les délais revus à la baisse. Pour l'heure, nous avons l'impression que nous sommes plus freinés que soutenus de ce côté-là. Le manque de flexibilité est quelquefois difficile à comprendre pour les commerçants, qui eux, doivent être réactifs sur le terrain. La Chambre de Commerce pourrait intervenir en ce sens.
Texte: Corinne Briault - Photos: Emmanuel Claude / Focalize