Créé en 1992 par Pol Binsfeld, Nordparts ne comprenait à ses débuts que la partie commerciale de son activité. Ce n'est que depuis les années 2000 que la société s'est ouverte à ce qui constitue aujourd'hui son métier principal. Nordparts est ainsi distributeur de tout type de machines, outils, équipements de soudage, de laveuses à pression et autres compresseurs. Elle conçoit également pour ses clients des vérins hydrauliques et des flexibles hydrauliques sur mesure et dispose d'un service d'assistance de réparations, de consultations et d'installations.
Depuis plus que 20 années, Nordparts s'est constamment développée sous l'impulsion de son directeur, qui est aussi son fondateur, Pol Binsfeld. Ce dernier a toujours souhaité mettre ses clients et les services qu'il pouvait leur apporter en avant et c'est par ce biais que toute une palette d'activités ont vu le jour au fil de années.
Toujours dans cette perspective, la société a inauguré il y a quelques semaines un nouvel atelier qui lui permet d'élargir encore les services qu'elle propose à sa clientèle, composée principalement d'industriels.
Grâce aux équipements du nouvel atelier, Nordparts peut travailler sur des vérins pouvant atteindre une longueur de 5 mètres. A l'aide d'instruments de haute précision, l'entreprise peut effectuer des mesures ponctuelles ou de longue durée sur le réseau d'air comprimé de ses clients pour mesurer, analyser et documenter la qualité d'air et le rendement énergétique, afin de procéder à l'optimisation de l'ensemble de l'installation.
Nordparts dispose d'un stock de plus de 10.000 raccords et adaptateurs, qui lui permet de fabriquer à court terme des flexibles hydrauliques sur demande ou selon un modèle précis. Grâce à une longue expérience acquise dans le domaine des vérins hydrauliques et à l'aide d'un " tour numérique ", Nordparts, qui compte aujourd'hui une équipe de 19 professionnels, est en mesure de fabriquer une multitude de joints hydrauliques dans des délais relativement courts.
Entretien avec Pol Binsfeld, directeur.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Le projet qui nous a occupés ces derniers mois était bien entendu celui de notre nouvel atelier et ces nouvelles machines qui nous permettent d'être vraiment performants et de fabriquer sur demande et sur mesure des vérins pouvant atteindre 5 mètres. Ce qui est une prouesse et nous donne l'opportunité de répondre de manière encore plus satisfaisante aux demandes de nos clients. Pour moi, c'est ce qui compte. J'ai essayé, depuis la création de mon entreprise en 1992, de toujours lier les souhaits des clients avec le développement de mes activités.
Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?
D'avoir su emmener Nordparts où elle en est actuellement. Aujourd'hui, alors que j'ai commencé seul, la société compte 19 professionnels pour un chiffre d'affaires de 3 millions par an. Nous pouvons apporter des solutions clés en mains à nos clients et leur fournir les pièces qu'ils ne trouvent pas forcément sur le marché puisque nous pouvons les fabriquer sur mesure.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?
J'en vois deux principaux. Le premier est la concurrence venant de grandes entreprises qui ne souhaitent qu'une seule chose : investir le marché luxembourgeois. Le deuxième, c'est de montrer que dans le nord du Grand-Duché, il existe des entreprises qui ont aussi un savoir-faire et qui peuvent répondre aux besoins d'une clientèle industrielle exigeante. Dans cette partie du pays, il y a aussi un dynamisme économique et il n'y a pas seulement de beaux paysages de campagne dans le nord du Luxembourg !
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Ce serait de faciliter le commerce et les importations à partir du Luxembourg. Il y a beaucoup de contraintes et de conventions Benelux qui bloquent la circulation des marchandises et les rendent difficilement accessibles à partir du Grand-Duché. Cela nous rend moins performants et toutes ces mesures font grimper nos prix par rapport aux autres fabricants européens. Le libre échange n'est pas libre en fait! Il faudrait harmoniser ces règles au niveau européen. Je ne vois pas pourquoi, moi au Luxembourg, je ne peux pas comme une entreprise allemande, aller acheter directement en Italie, mais je suis obligé de passer par un pays tiers du Benelux pour acheter le même objet. La Chambre de Commerce pourrait agir en ce sens et aider à faciliter les échanges commerciaux entre pays européens.
Texte: Corinne Briault
Photos: Pierre Guersing et Liz Hacken