Troisième (ou quatrième) révolution industrielle, secteurs prioritaires de haute-technologie, rôle de laboratoire de l’économie des données, stratégies IA et sur l’informatique quantique, souhait de devenir pionnier de la transition écologique, le Luxembourg ne manque pas d’ambitions (et de volontarisme) pour embrasser les grandes tendances mondiales et développer de nouvelles spécialisations économiques qui en feront un territoire innovant et hautement productif.
Pourtant, en 2034, la place financière demeure des plus présente, tant par les bureaux aux architectures modernes surmontés des noms d’illustres banques internationales que par une part du PIB national supérieur à 20%. Toutefois, de subtils changements s’opèrent dans le monde de la finance. Les ingénieurs sont plus nombreux, les profils s’internationalisent encore davantage et les produits durables s’affichent partout.
La grande transformation du paysage économique se situe ailleurs, plus exactement à Belval, où certaines startups devenues licornes ont quitté leurs technopôles pour de flambants neufs complexes où s’inventent de nouvelles méthodes de diagnostic médicaux, une technologie quantique ultraperformante en matière de cybersécurité et les robots d’exploration des satellites de Jupiter. Les jeunes luxembourgeois, qui se sont pris de passion pour les matières scientifiques, sont parmi les principales forces vives de ces nouveaux leaders technologiques.
Lorsqu’ils se rendent à Luxembourg-Ville en tram rapide, ils peuvent apercevoir des cyclotouristes visitant les paysages préservés du Guttland, les camions de transport à hydrogène du cluster logistique et l’immense data center d’un géant européen du numérique. Vue du ciel, la mutation économique est tout aussi visible. La plateforme multimodale de Bettembourg a doublé sa superficie, plusieurs usines de production d’hydrogène alimentent l’activité économique en énergie tandis que le super ordinateur MeuXina 3.0 côtoie, sur une ancienne friche industrielle, un centre de recherche en mobilité intelligente et une usine de transformation du bois robotisée.
En termes chiffrés, l’agriculture, de qualité, a su maintenir son poids de 0,3% du PIB. L’industrie est remontée, suite à ces succès technologiques, au-dessus des 10% de la valeur ajoutée produite tandis que la part du transport est passé de 6,5% en 2022 à 8% en 2034. Le chiffre d’affaires du tourisme, d’affaires et de loisir, a profité de l’attrait grandissant de la destination Grand-Duché pour doubler en l’espace de 10 ans. Le Luxembourg a, enfin, atteint et dépassé ses objectifs en matière de dépenses en recherche et développement, avec un taux de 3% du PIB trois fois supérieur à celui de 2022.