"Un défi existentiel". C’est ainsi que Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne de 2011 à 2019 et président du Conseil des ministres en Italie de 2021 à 2022, a qualifié ce qui attend l’Europe, en présentant son rapport sur le futur de la compétitivité européenne1, le 9 septembre dernier. Il n’est pas le premier à alerter sur les risques liés à la trajectoire économique récente de l’Union européenne. Mais de par son statut, son expérience, son expertise et la qualité du travail d’analyse qu’il vient de fournir, ses mots résonnent avec une intensité particulière.
"Existentiel". J’invite chacun d’entre nous à prendre conscience de la portée de cet adjectif. Ce n’est pas l’Europe en tant qu’entité géographique qui est menacée. Mais c’est bien son modèle social, politique, peut-être même civilisationnel, avec ses valeurs de liberté, de paix, de démocratie, d’égalité. En ce sens, le rapport Draghi appelle à une conclusion claire : la qualité de vie de nos enfants, demain, dépend de notre capacité à restaurer la compétitivité européenne aujourd’hui. Rien de moins.
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