Visite du 12 mars 2021.
Fondée il y a plus d’un siècle, Merbag offre aujourd’hui à ses clients toutes les prestations liées à la marque Mercedes-Benz (vente, maintenance, service 24/24), que ce soit pour les véhicules particuliers, les utilitaires légers, les camions, les bus ou les véhicules spéciaux Unimog.
L’histoire de Merbag débute en 1912 en Suisse lorsque Daimler Motorengesellschaft inaugure une filiale et un atelier de réparation à Zurich. En 1914, une filiale Benz et des nouveaux locaux voient le jour, toujours à Zurich et deviennent le siège de l’entreprise jusqu'en 1925. Les deux entreprises, encore séparées jusque-là, sont inscrites pour la première fois au Registre du commerce sous le nom de Daimler-Mercedes, Zurich, et Benz Autoverkauf, Zurich en 1922. Les deux plus anciennes fabriques d’automobiles du monde fusionnent ensuite pour créer Daimler-Benz, et les deux succursales de Zurich sont regroupées en 1926 pour devenir Mercedes-Benz Automobiles, Zurich. La société subsiste aux années de guerre grâce à la vente de véhicules d’occasion. En 1948, Mercedes-Benz Automobiles est reprise par une famille suisse, toujours à la tête de l’entreprise aujourd’hui. Jusqu’en 1972, Mercedes-Benz Automobiles importe en exclusivité tous les véhicules de la marque pour le marché suisse. Merbag (contraction de Mercedes-Benz AG) Holding est fondée en 1954. Le groupe entame alors un nouveau développement au travers de différentes reprises de sites de détail de la marque Mercedes-Benz. En 2017, le groupe Merbag tente le pari de l'étranger et acquiert à Milan six ex-sites de Daimler, puis tout le réseau Mercedes-Benz de Daimler, au total cinq sites, au Luxembourg. En 2019, le groupe acquiert sept sites en Autriche. Avec 27 sites en Suisse, six en Italie, cinq au Luxembourg (Diekirch, Esch/Alzette, Roost, Leudelange et Hollerich) et sept dans l’agglomération de Vienne, Merbag emploie aujourd’hui quelque 2.700 collaborateurs, dont 600 au Grand-Duché. Entretien avec Éric Bailleul, CEO Merbag Luxembourg.
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Nous avons deux axes majeurs de développement : l'électrification et l'amélioration continue de l'expérience client à travers la digitalisation et la connectivité des véhicules. Cela implique de nombreux changements et d'importants investissements dans les équipes et les infrastructures. Imaginez que plus de 40 % de nos voitures vendues ont désormais une propulsion électrique. Nous finalisons ainsi l'installation de 70 points de charge et la construction d'une deuxième baie pour la maintenance de bus électriques.
Votre plus grande fierté ?
Accueillir et former aujourd’hui plus de 70 apprentis à nos divers métiers grâce à nos plus de 40 tuteurs agréés. Une personne est dédiée à 100 % au suivi l’apprentissage chez Merbag. Outre une garantie d'emploi en fin de cycle dans les filières mécanique et carrosserie, nous vivons avec l'apprentissage de belles success stories.
La dernière fois que vous avez douté ?
Mes doutes sont quotidiens et je pense qu’il est sain de douter tant que cela ne bloque pas l'action. Mais évidemment cette période inédite a posé beaucoup de questions. Il a fallu trouver le juste équilibre entre la gestion de nos activités et le fait de devoir assurer la sécurité de nos équipes.
Avoir un esprit d’entrepreneur, c’est quoi pour vous ?
C’est savoir saisir des opportunités, même dans les moments difficiles. C’est également accepter de prendre des risques calculés, pour aller de l’avant.
Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur votre activité et que pensez-vous que la Chambre de Commerce pourrait faire pour vous soutenir ?
L’impact de la crise a pu être limité, mais nous dépendons de nos clients. S’ils sont touchés, nous le sommes également. Il y a bien sûr eu une baisse conjoncturelle mais la crise Covid a resserré les liens et le sentiment d’appartenance et de confiance dans l’entreprise. Au niveau structurel, nous sommes convaincus que la mobilité individuelle, l'électrification et la demande de véhicules professionnels ont beaucoup d'avenir. Nous sommes donc confiants. La visite de la direction de la Chambre de Commerce a été une occasion appréciée de faire le point sur les challenges spécifiques de notre secteur.
TEXTE Corinne Briault et Merbag Luxembourg - PHOTOS Laurent Antonelli / Agence Blitz