Société familiale à ses débuts, Goblet Lavandier & Associés compte aujourd'hui près de 140 collaborateurs de toutes nationalités, proposant les prestations classiques d'ingénieur-conseil en génie technique (études avec suivis de chantier), complétées par un éventail de prestations spécifiques, couvrant ainsi la gamme complète de services permettant d'entamer tout projet de construction ou de transformation d'immeubles.
L'entreprise Goblet Ingénieurs-Conseils a été fondée juste après la Deuxième Guerre mondiale, en 1948, par les époux Ferd et Elise Goblet. Le bureau d'études proposait à l'époque des prestations de calculs de chauffage pour les installateurs chauffagistes. Le marché d'après-guerre évoluant rapidement, le bureau commence à réaliser des études techniques pour des maîtres d'ouvrage publics et privés. En 1980, le bureau est repris par Mike, le fils du couple. Il le dirige seul jusqu'en 1993, puis s'associe à André Lavandier. Le bureau compte alors près de 70 collaborateurs.
En 2001, les deux associés décident de restructurer l'entreprise avec comme but principal de garantir sa pérennité. Ils créent alors la structure actuelle Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils et s'associent à quatre nouveaux partenaires.
Aujourd'hui, 140 collaborateurs et 13 associés forment Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils. La société a réalisé une variété de projets, tels que, par exemple, le centre sportif René Hartmann à Dudelange, les 4 Data Centers LuxConnect à Bettembourg et Bissen, le bâtiment administratif de la Banque Générale à Luxembourg-Kirchberg ou encore le bâtiment administratif d'Ernst & Young situé dans le quartier du Kirchberg à Luxembourg-Ville. L'entreprise traverse les frontières en 2017, en ouvrant une nouvelle structure à Trèves, Golav Engineering GmbH, dans laquelle cinq collaborateurs gèrent les projets réalisés en Allemagne.
Entretien avec Roby Eischen, administrateur délégué.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Il y en a évidemment beaucoup. Une bonne moitié de notre activité concerne des projets communaux, étatiques et paraétatiques, comme des écoles, des piscines, des maisons relais, des crèches, des hôpitaux, des centres pour personnes âgées,.. ; l'autre petite moitié est réalisée pour des acteurs privés comme actuellement, par exemple, des projets pour le groupe Ceratizit, le groupe Cactus ou pour maints promoteurs/développeurs. En Allemagne, nos équipes travaillent d'une façon intensive pour le Brüderkrankenhaus et Mutterhaus de Trèves. Notre plus gros chantier actuel, qui est tout aussi complexe qu'intéressant, concerne l'extension du Centre Hospitalier de Luxembourg, pour un budget de quelque 400 millions d'euros.
Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?
Certainement notre nouveau siège de Niederanven, pour lequel nous avons pu construire pour un budget raisonnable un bâtiment exceptionnel. Il incarne tout notre savoir-faire. Il fonctionne mieux que les simulations que nous avions faites en avant-projet. Standard énergétique AAA, NZEB-Nearly zero energy building, il est également certifié DGNB Platine. Dans ce bâtiment, nous avons pu mettre en pratique ce que nous préconisons à nos clients, et vérifier l'efficacité de notre travail et tout le confort que cela peut apporter aux utilisateurs.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?
Un gros défi pour nous est de recruter les bons talents et de les garder. Nous sommes parmi les premières sociétés à avoir été certifiée RSE, et dans ce cadre, nous essayons d'offrir à nos équipes un cadre de travail confortable, comme ce bâtiment, et des conditions agréables, comme la flexibilisation du temps de travail, ou une organisation du travail où les données sont disponibles sur le cloud pour que chacun puisse trouver et partager l'information le plus rapidement possible... Nous souhaitons offrir un cadre de travail et des conditions de confort et de motivation maximales à nos collaborateurs car nous avons la conviction que c'est une nécessité pour garder les talents et pour délivrer des prestations de qualité à nos clients. Autre défi, celui de rester toujours à la pointe des nouvelles technologies, tant au niveau des formations pour nos équipes qu'au niveau de notre organisation, car tout évolue à une vitesse incroyable ces dernières années dans notre secteur.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
Tout évolue très vite aujourd'hui dans le milieu de la construction et le cadre législatif avec sa multitude de règlements qui se chevauchent et s'entremêlent ne nous facilitent pas la tâche, au contraire ce mille feuilles devient quasiment ingérable pour nos équipes et découragerait presque de se lancer dans de nouveaux projets. La Chambre de Commerce pourrait intervenir davantage pour que le cadre légal soit plus clair pour les entreprises et que les administrations se coordonnent entre elles pour offrir un cadre plus propice au développement de l'économie.
Texte : Corinne Briault / Goblet Lavandier & Associés - Photos : Emmanuel Claude / Focalize