Visites d'entreprises
(de g. à dr.) Romain Scholtes, chargé de direction et Robert Dichter, Vice-Président Lëlljer Gaart ; Pierre Koppes, président du Guichet Unique PME; Paul Renckens, chargé de direction Lëlljer Gaart ; Carlo Thelen, directeur général de la Chambr

Créée en 1991, la société coopérative Lëlljer Gaart dispose d'un agrément en tant qu'atelier protégé depuis 2003. Structurée en 7 " ateliers " (jardinage, création artistique, produits du terroir, blanchisserie, sous-traitance, Bistro Sënnesräich, Park Sënnesräich) elle offre un emploi rémunéré à des personnes en situation de handicap mental. Elle participe ainsi activement à leur insertion socio-professionnelle, leur permet d'acquérir une indépendance financière et d'évoluer, dans le cadre de leurs capacités, vers une autonomie maximale.

En fonction de leurs compétences et de leurs désirs, les salariés sont répartis en différents ateliers. Ils bénéficient d'une formation et d'un encadrement adaptés et apprennent à s'habituer aux contraintes du monde du travail, telles que le respect des horaires, les instructions de leurs supérieurs, etc.

Si la société coopérative fonctionne au quotidien comme une véritable entreprise, elle possède également un rôle social très important. Elle participe activement à l'insertion socio-professionnelle des personnes en situation de handicap mental et les encadre dans leur vie active. Au-delà de leur épanouissement personnel, elle leur permet d'acquérir une indépendance financière et ainsi d'évoluer, dans le cadre de leurs capacités, vers une autonomie maximale. Aujourd'hui, 45 salariés travaillent quotidiennement au sein de la société coopérative.

Entretien avec Paul Renckens, chargé de Direction.

Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?

Nous travaillons actuellement sur la consolidation de deux nouveaux ateliers protégés ouverts en 2017. le Park et le Bistro Sënneräich. Le Park Sënnesräich se présente comme un centre pédagogique et de loisirs axé autour des cinq sens de l'être humain. Constitué de plusieurs espaces intérieurs et extérieurs, il peut recevoir des groupes scolaires, groupes d'adolescents ou de personnes handicapées, mais aussi les familles et les touristes. Le Bistro Sënnesräich, emploie quant à lui actuellement une douzaine de collaborateurs en situation de handicap mental. Ils préparent les repas pour le restaurant, mais aussi ceux qui sont servis aux salariés de la société collaborative Lëlljer Gaart et aux résidents du Foyer Eisleker Heem. Les salariés de l'atelier de cuisine confectionnent également les biscuits et confitures en vente au bistro et au magasin du Park Sënnesräich. Puis, nous travaillons également au développement de l'atelier Produits du terroir, pour la confection de produits de la région, et de l'atelier Blanchisserie dans lequel grâce à des machines professionnelles, les salariés traitent le linge de clients privés et d'entreprises, permettant aux salariés de développer leurs compétences, d'acquérir un savoir-faire professionnel ou de maintenir et améliorer certaines capacités physiques, telles que la coordination et la précision des mouvements.

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?

Nous sommes fiers d'avoir pu installer la société coopérative sur un site exceptionnel, comprenant les bâtiments, les jardins, les serres, les hangars, ....) au coeur du village de Lullange et regroupant l'ensemble des 7 ateliers dans une infrastructure moderne qui offre des conditions de travail optimales à nos 45 salariés.

Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?

Le plus grand de nos défis est d'assurer une gestion commerciale professionnelle et efficiente au quotidien qui nous permet de satisfaire nos clients, tout en respectant les besoins spécifiques des salariés handicapés. L'autre défi est de pouvoir trouver du personnel encadrant et de pouvoir le rémunérer.

Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?

Ce serait de développer avec nos autorités de tutelle un cadre de travail plus dynamique et mieux adapté aux différents types d'activités dans lesquels travaillent les ateliers protégés au Luxembourg en 2018. Au travers ses différentes réseaux, la Chambre de Commerce pourrait nous mettre en relation avec des acteurs de la Grande Région susceptibles de nous soutenir ou de nous aider afin de nous permettre d'offrir le meilleur accompagnement possible aux personnes en situation de handicap mental.

Texte: Corinne Briaut et Lëlljer Gaart - Photos: Pierre Guersing